Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 13:17
Hi!


Vous etes lasses du calme des rues Tokyoites et de la serenite monastique des Japonais?
Vous allez etre servis.

Direction Beijing.

Arrivee en soiree. Un fog etrange plane sur le tarmac. Des monceaux de neige anthracite cumulent dans les cotes et agregent du kerosen. L'air est sec et glacial, a vous en faire regretter la clim' du Boeing.
Debarquement du coucou et entree dans le Terminal 3.
Emerveillement.
Beijing Capital International Airport.
La machoire tombe et les mirettes partent en grand ecart dans l'espoir d'encadrer entiere la cathedrale.

http://news.xinhuanet.com/english/2008-02/29/xin_2120205292137906169315.jpg


BCIA est encore un petit jeunot. Construit pour les JO, il a encore l'oeil vif et l'air propret.

On ne peut en dire autant de Beijing.
La vieille accuse le coup d'une architechture simplette et de son voile de pollution.
HLM  XXL a la pelle.
Rues salies de scories empiles en couche d'age croissant.
Voila pour le contraste avec l'improbable esthetisme japonaise. On se sent enfin dans une vraie grosse ville sans make-up. Une megalopole tatouee au charbon et au sans-plomb comme on les aime.

Dans Beijing comme partout, le neuf se mele au vieux. Les quartiers anciens de petites masures croulantes, les hauts immeubles du boom chinois et les mall-shopping supermodernes sont les trois principales formes se decoupant sur l'horizon.
Beijing 1491

Le matin se leve gris sur une ville grise. Mais il fait beau. Le gris-bleu, vous aimez?

On se deplace en taxi. C'est pas cher.
Ici, rien n'est cher.

Vous vous installez pepere sur la banquette et profitez de l'air chaud de l'habitacle. Alors que la premiere s'enclenche, votre main par reflexe agrippe febrilement la ceinture de s...
"Quelle ceinture?"

Ok...

Le traffic est dense et sauvage. On se faufile comme on peut en suivant la loi du plus gros. ( Ce bus qui se rabat sur nous la, il bluffe?! )

Heureusement, les Pekinois sont plutot bons (voir, carrement doues!) pour la conduite "sportive".

On finit par arriver  la ou l'on souhaitait aller. Enfin a peu pres, suivant le compromis atteint avec le chauffeur.


Tian-anmen et la cite interdite.

Beijing 1340

Pas mal de monde, beaucoup d'attrapeurs de touriste aux entrees.
" Si si, venez dans mon taxi, je connais toute la ville!"
"Mister, mister! Vous voulez voir la grande muraille?"

On passe, sans devier un chouillas ses pas, au travers de la foule des "penibles" en les ignorant superbement.
Toute votre attention restant portee sur l'ouverture du sac a dos.

Cela dit, si Beijing est plutot "safe", Tian-anmen est elle carrement securisee. A moins que votre appareil photo se trimballe les fesse a l'air avec une petite pancarte "a prendre", vous n'aurez aucun soucis.
Cela dit, lorsqu'on sort du Japon, nimporte quel pays semble barbare et dangereux.
Le meilleur comportement en Chine reste le meme que partout ailleurs:
"Keep your wits about you".
Beijing 1355
La cite interdite est immense. Sa visite est une longue procession de pavillon en pavillon, au travers de vastes cours glacees. Si ce n'etait le froid, la fin de la visite passant par les jardins imperiaux serait un excellent pretexte pour trainer a la recherche d'angles photogeniques.
Beijing 1366

Apres cela, quid d'un repas chaud?

Shabu-shabu au menu.
On se pointe au batiment sans reconnaitre vraiment qu'il s'agit d'un restaurant avant d'avoir passe le seuil.
Il y a foule. Il y a du bruit. On entre et sort comme dans le moulin proverbial.

On est sous le charme.

Il faut parfois attendre quelques minutes avant d'avoir une table. Vous patienterez assis dans le hall sur des tabourets autour d'un jeu de dame et d'une boisson chaude tout en craquotant des chips crevettes.
Quand vient le moment d'attaquer les choses serieuses, on vous guide jusqu'a votre place. Une innombrable troupe de serveurs circulent affaires autour d'une clientele joyeuse, tandis qu'un zigoto fait du jyu-jitsu avec des nouilles.
Eh oui, parfois on comprend pas.

Le shabu-shabu est un gros pot-au-feu. Vous commandez ce que vous voulez y mettre, quant a la suite c'est votre affaire.

Beijing 1336


Du gout, des couleurs et de la mise en scene.
Du restau chinois pur souche.
On aime.

Et quid des chinois eux memes?
Ils sont generalement tres tres differents des japonais. Voir carrement opposes de caractere. Un contraste agreable.
Le resultat est que la ville semble beaucoup plus vivante. Il y a moins de conventions et plus de diversite.
Voila pour le ressenti de Beijing.
Une experience parcellaire de la Chine, bien insuffisante pour en tirer un quelconque jugement.

Cependant, il y a quelques petites choses qu'on peut noter.
Si les Occidentaux ignorent beaucoup (sinon tout) de la Chine et des Chinois, l'inverse est egalement vrai.
Les Chinois sont tres fiers d'etre Chinois, autant qu'un redneck du Texas est fier d'etre americain.
La societe chinoise fonctionne sur des principes tres differents de ceux communement admis en Occident et qui ne comprend pas ces principes ne comprendra jamais rien a la Chine.
Que retenir absolument ?
Que le "guanxi" et le "mianzi" sont l'huile dans l'engrenage de tout, a toutes les echelles et dans tous les domaines.
Que se cache t-il derriere ces deux mots etranges?
definition du guanxi, cliquez la.
definition du mianzi, cliquez ici
L'importance de ces deux principes dans la couche d'age des 30 ans et plus en Chine est souvent tres tres sous-estimee par les occidentaux.
Une fois ces principes acquis, vous ne lirez plus les news du journal parlant de la Chine comme avant.


See you!

Partager cet article
Repost0

commentaires

A
<br /> et..tu manges des beignets de crevettes, toi??? c'est nouveau, ça!<br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> Hmm, shabu-shabu..on remettrait bien le couvert!...et on a faim de la suite!<br /> <br /> <br />
Répondre